MUSIC_COVID

Les mesures sanitaires créent des inégalités dans l’enseignement musical


Depuis près de deux mois, les instrumentistes à vent n’ont pas le droit de participer aux orchestres, combos, cours de musique de chambre et autres ensembles de l’enseignement musical luxembourgeois, selon les mesures sanitaires fixées par le Ministère de l’Éducation Nationale et imposant le port du masque à tous les élèves participant à une activité pédagogique pratiquée en groupes. Bien qu’au mois de janvier, ces mesures ont été perçues comme nécessaires pour freiner l’épidémie, leur maintien jusqu’à nouvel ordre pour l’enseignement musical (alors qu’elles sont assouplies un peu partout) provoque une grande frustration parmi les élèves et les enseignants.

L’année scolaire 2021-2022 est la troisième année d’affilée dans laquelle les instrumentistes à vent sont lésés et ne peuvent pas correctement préparer, voir même participer aux concours de combo/musique de chambre, les privant d’un nombre important d’unités de valeur (UV) nécessaires à l’obtention de leurs diplômes. Il y a un risque certain qu’un nombre important d’élèves arrivent au niveau du premier prix sans avoir amassé toutes les UV requises pour leur donner accès à la division supérieure. Le Ministère compte-t-il les bloquer à ce stade, alors que les raisons pour ce déficit d’UV sont externes à leur propre volonté ?

S’y ajoute le fait que les harmonies municipales, fanfares et autres sociétés de musique (sous la tutelle d’un autre ministère) ont pu poursuivre leurs activités sans interruption (même jusqu’au pavillon luxembourgeois de l’Expo 2020 à Dubaï), le sentiment d’incompréhension et d’injustice est fortement amplifié.

Nous revendiquons une révision immédiate des mesures sanitaires de l’enseignement musical par le Ministère de l’Éducation Nationale allant dans le sens d’une réouverture de l’accès aux orchestres, combos, cours de musique de chambre et autres ensembles pour les instrumentistes à vent.